Après avoir redonné vie à cette pastorale mythologique dans une mise en scène flamboyante et carnavalesque imaginée par Omar Porras, Le Poème Harmonique reprend avec ferveur en version de concert cette zarzuela, genre emblématique du foisonnant Siècle d’or espagnol : chansons populaires, chœurs fastueux, lamenti poignants, grands airs préfigurant l’opera seria.
Puisant ses sources chez Ovide, Sebastián Durón y relate les aventures de la nymphe Coronis. Trop belle Coronis ! Admirée de tous, la nymphe dont on chante les charmes est poursuivie par un monstre marin, Triton, qui tente de la violer. Secourue de justesse par des chasseurs, elle exacerbe rivalités et convoitises chez Apollon et Neptune, qui se disputent alors la suprématie sur le pays et préparent une guerre ravageuse.
Chantée en espagnol, cette courte fable de Durón, prince castillan de l’opéra, raconte les tourments de la beauté harcelée, dans une langue ardente et sur des rythmes de danse enflammés.
« Petit miracle de musique, de théâtre et de poésie. »
LE MONDE, M. A. Roux
Production : Théâtre de Caen Coproduction : Théâtre National de l’Opéra-Comique, Opéra de Lille, Opéra de Rouen Normandie, Opéra de Limoges, Le Poème Harmonique